Printemps du cinéma

Posté par ENO filles le 13 mars 2012

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Le cinéma, conte de fées moderne

Dans mon précédent article: Le Printemps du cinéma 19 mars 2010, j’écrivais que le cinéma est rêve, images et musique. Que cet art traverse notre conscience et touche nos sentiments jusqu’au plus profond de notre âme. C’est pourquoi je m’inquiète aujourd’hui des thèmes abordés en abondance certes directement puisés dans le désordre actuel du Monde en pleine révolution, je veux dire par là la violence, le sang, l’argent, la drogue, la sexualisation de cette époque… et tout cela créé par des adultes, pour un monde d’adultes, sans tenir compte de l’enfance et de l’adolescence qui auraient pourtant besoin de s’épanouir dans un monde plus serein et plus engageant. Le cinéma est-il vraiment « rêve » pour eux?

Certes les contes de fées évoquaient aussi des thèmes violents et cruels. Mais le contexte et la narration étaient bien différents. Je vous engage à lire ou à relire la « Psychanalyse des contes de fées » de Bruno Bettelheim pour en comprendre la finalité.

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Mais Contrairement à ce que certains affirment, les contes de fées ne traumatisent pas les jeunes lecteurs ou auditeurs. Ils répondent de façon précise et irréfutable à leurs angoisses, en les informant des épreuves à venir et des efforts à accomplir. Tel est en effet le postulat de ce livre majeur où Bruno Bettelheim nous éclaire sur la fonction thérapeutique de ces contes pour l’enfant et l’adolescent jusqu’à la puberté.
En voici un Extrait (Ed.Robert Laffont, 1976)

Les contes de fées et la conjoncture existentielle

Les contes de fées ont pour caractéristique de poser des problèmes existentiels en termes brefs et précis. L’enfant peut ainsi affronter ces problèmes dans leur forme essentielle, alors qu’une intrigue plus élaborée lui compliquerait les choses. Le conte de fées simplifie toutes les situations. Ses personnages sont nettement dessinés ; et les détails, à moins qu’ils ne soient très importants sont laissés de côté. Tous les personnages correspondent à un
type ; ils n’ont rien d’unique.

Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des histoires modernes pour enfants, le mal, dans les contes de fées, est aussi répandu que la vertu. Dans
pratiquement tous les contes de fées, le bien et le mal sont matérialisés par des personnages et par leurs actions, de même que le bien et le mal sont
omniprésents dans la vie et que chaque homme a des penchants pour les deux.
C’est ce dualisme qui pose le problème moral ; l’homme doit lutter pour le résoudre.
Le mal est présenté avec tous ses attraits – symbolisés dans les contes par le géant tout-puissant ou par le dragon, par les pouvoirs de la sorcière, la reine rusée de Blanche-Neige – et, souvent, il triomphe momentanément.

De nombreux contes nous disent que l’usurpateur réussit pendant quelque temps à se tenir à la place qui appartient de droit au héros ( comme les
méchantes sœurs de Cendrillon ).

Ce n’est pas seulement parce que le méchant est puni à la fin de l’histoire que les contes ont une portée morale ; dans les contes de fées, comme dans la vie, le châtiment, ou la peur qu’il inspire, n’a qu’un faible effet préventif contre le crime ; la conviction que le crime ne paie pas est beaucoup plus efficace, et c’est pourquoi les méchants des contes finissent toujours par perdre. Ce n’est pas le triomphe final de la vertu qui assure la moralité du conte mais le fait que l’enfant, séduit par le héros s’identifie avec lui à travers toutes ses épreuves. A cause de cette identification, l’enfant imagine qu’il partage toutes les souffrances du héros au cours de ses tribulations et qu’il triomphe avec lui au moment où la vertu l’emporte sur le mal. L’enfant accomplit tout seul cette identification, et les luttes intérieures et extérieures du héros impriment en lui le sens moral.
Les personnages des contes de fées ne sont pas ambivalents ; ils ne sont pas à la fois bons et méchants, comme nous le sommes tous dans la réalité.
De même qu’une polarisation domine l’esprit de l’enfant, elle domine le conte de fées. Chaque personnage est tout bon ou tout méchant. Un frère est idiot,
l’autre intelligent. Une sœur est vertueuse et active, les autres infâmes et indolentes. L’une est belle, les autres sont laides. L’un des parents est tout
bon, l’autre tout méchant. La juxtaposition de ces personnages opposés n’a pas pour but de souligner le comportement le plus louable, comme ce serait vrai pour les contes de mise en garde […]. Ce contraste des personnages permet à l’enfant de comprendre facilement leurs différences, ce qu’il serait incapable de faire aussi facilement si les protagonistes, comme dans la vie réelle, se présentaient avec toute leur complexité.

Pour comprendre les ambiguïtés, l’enfant doit attendre d’avoir solidement établi sa propre personnalité sur la base d’identifications positives.

Ce n’est pas le cas au cinéma. Et le fait que les films interdits aux moinls de 10ans l’auraient été au moins de 18 ans dans les années 60 ne tiennent absolument pas compte de cette réalité.

J’adore le cinéma mais si j’admire ses puissantes avancées technologiques, le magnifique jeu des acteurs en recherche permanente de perfection, la qualité des sons et des images je ne rêve pas beaucoup devant et en particulier devant le langage actuel qui m’agresse fortement et je ressors de ces séances bien souvent désabusée, voire déprimée et inquiète, et pleine de questions sur les objectifs de ces productions qui ont un impact indéniable sur nos comportements.Et je n’ai pas satisfait à une recherche essentielle de spectateur: me distraire et oublier un peu la réalité.

Heureusement quelques films savent respecter les spectateurs et sont un véritable bonheur. The Artist en est le dernier exemple.

Alors DU 18 AU 20 MARS ne vous privez-pas

TITRE dans Fêtes

!

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LES FILMS A L’AFFICHE – SORTIES DU 7 & 14 MARS

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ET LES FILMS TOUJOURS A L’AFFICHE

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Voici de quoi satisfaire les plus difficiles….

CINEQUIZ – Quel cinéphile êtes-vous?

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ENQUETE

Quel ado de cinéma étiez-vous ?

Selon Médiamétrie, les 15-24 ans sont restés en 2011 la tranche d’âge qui s’est montrée la plus assidue en terme de fréquentation des salles de cinéma. Une tendance qui contribue sans doute à expliquer le nombre grandissant de films dont les héros sont des adolescents. Sans parler des « teenmovies », genre de films à part entière consacré aux spectateurs de cet âge, qui comptent de plus en plus de franchises à succès comme les sagas Twilight et Harry Potter. Les ados au cinéma ont donc encore de beaux jours devant eux !

Vous retrouverez-vous dans ce classement ? Et les parents qu’en pensent-ils?

Les ados pas gâtés par la nature

C’est presque un passage obligé à l’adolescence, mais certains s’en sortent mieux que d’autres. Les héros du film Les Beaux Gosses constituent sans doute le summum de cet âge ingrat si difficile à traverser lorsque les hormones entrent en action. Le héros de Be Bad ! en sait également quelque chose.

Signes distinctifs : cheveux gras, appareil dentaire et sac à dos informe.

Hobbies : s’entraîner au premier baiser devant la glace de la salle de bains.

Relations parentales : mère ultra envahissante qui fait honte devant les copains.

Les ados « prises de tête »

Ils s’ennuient dans leur petite vie d’adolescents étriquée, alors ils se laissent entraîner dans des histoires d’amour complexes qui donneront bien évidemment lieu à d’intenses conflits intérieurs. Au choix, on a donc Bella qui fait d’un vampire son âme soeur dans Twilight ou Juliette qui s’amourache du père de son amoureux dans La Fille de 15 ans.

Signes distinctifs : un physique agréable à regarder et un désir d’absolu.

Hobbies : de longues discussions destinées à tester les sentiments de l’autre.

Relations parentales : des parents assez absents, mais aimants.

Les ados bling-bling

Ils viennent de milieux aisés, vont dans les meilleurs lycées et ont plus d’argent de poche qu’il n’en faut pour leur âge. Cela ne les
empêche pas de faire leur crise d’ado comme les autres. Dans LOL, cela se traduit par une rébellion en règle de Lola contre sa mère interprétée
par Sophie Marceau. Dans les teenmovies américains, Tom Cruise va jusqu’à se payer une call-girl dans Risky Business, tandis que Matthew Broderick sèche les cours pour partir en virée à Chicago dans La Folle Journée de Ferris Bueller.

Signes distinctifs : ultra-lookés, ils possèdent les derniers portables à la mode, voire même une voiture de luxe.

Hobbies : faire les 400 coups avec sa bande de potes et se prendre la tête avec des histoires de coeur.

Relations parentales : conflictuelles.

Les ados obsédés

Ils ne pensent qu’à ça… A quoi ? Mais au sexe bien sûr ! Une obsession qui prend parfois la forme d’un pacte avec les copains comme dans
American Pie (dont un 4e épisode sortira en mai 2012) ou d’un objectif de vacances comme dans Les Boloss, A nous les petites Anglaises ou encore Les
Zozos
.

Signes distinctifs : les attributs habituels des jeunes de cet âge, acné et cheveux gras. Et des préservatifs plein les poches !

Hobbies : échafauder des plans insensés dans le seul but de mettre une fille dans son lit.

Relations parentales : des parents dépassés par l’explosion d’hormones de leur progéniture.

Les ados « fleur bleue »

A l’opposé des adolescents obsédés vus précédemment, il y a les jeunes qui ne rêvent que de grands sentiments et vont connaître leur premier grand amour à un âge où celui-ci les marquera pour la vie. C’est ainsi que toute une génération de jeunes filles a pu s’identifier à Sophie Marceau
dans La Boum. Plus récemment, c’est Camille qui leur a rappelé à quel point il peut être difficile de tourner la page dans Un Amour de jeunesse.

Signes distinctifs : des instants de grâce les yeux dans les yeux entre amoureux.

Hobbies : des discussions à n’en plus finir au téléphone avec les copines et des lettres enflammées envoyées à l’être aimé.

Relations parentales : des parents tout aussi dépassés par la puissance des sentiments à cet âge.

Les ados aventuriers

Ils vivent dans des petites villes trop paisibles pour eux et trompent leur ennui en traînant avec leur bande d’amis jusqu’à ce qu’un événement extraordinaire vienne bouleverser leur quotidien. Pour Les Goonies, ce sera la découverte d’une vieille carte au trésor, pour les ados de Super 8 une catastrophe ferroviaire qui pourrait bien avoir une cause extraterrestre.

Signes distinctifs : du courage, de la solidarité et un sens aigu de la débrouillardise. Voir quelques super-pouvoirs pour les héros de Percy Jackson et Numéro Quatre.

Hobbies : des pointes de vitesse à vélos pour échapper aux grands frères ou aux adultes.

Relations parentales : des parents affectueux, mais peu confiants en leur progéniture.

Les ados déterminés

Leur détermination vient à l’origine d’un événement qu’elles n’ont pas choisi. « Elles », parce qu’ils s’agit de jeunes filles qui tombent enceintes à l’âge de la première fois. Mais une fois que la grossesse est en cours, elles décident de l’assumer jusqu’au bout, certaines en choisissant les meilleurs parents adoptifs possibles comme Juno, d’autres en rêvant à une éducation collective avec les copines comme Camille dans 17 Filles. Et personne ne les fera changer d’avis.

Signes distinctifs : un ventre rebondi au dessus de leur jean taille basse.

Hobbies : les cours de préparation à l’accouchement.

Relations parentales : la surprise des parents fait généralement place à leur premier soutien.

Les ados morbides

Ils portent en eux un mal-être qu’ils ont bien du mal à dissimuler et fait naître une véritable fascination pour la mort. Dans Restless, Enoch écume les enterrements après avoir perdu ses parents dans un accident,tandis que les soeurs Lisbon n’envisagent que le suicide comme échappatoire au joug de leur mère autoritaire dans Virgin Suicides.

Signes distinctifs : un physique éthéré, une extrême sensibilité et peu d’amitiés.

Hobbies : assister à des funérailles, errer dans les cimetières ou faire des ricochets avec son ami fantôme.

Relations parentales : entre culpabilité et colère envers des parents morts trop tôt ou possessifs à l’excès.

Les ados désœuvrés

Ils cherchent sans relâche une occupation à leur temps libre et finissent ainsi toujours par s’attirer des ennuis. Dans Passe ton bac d’abord, c’est l’absence de perspectives d’avenir qui les pousse à tourner en rond, alors qu’ils sont tout simplement livrés à eux-mêmes dans Les Géants.

Signes distinctifs : une grande impertinence et la peur du lendemain.

Hobbies : des heures à traîner au café du coin ou en pleine nature.

Relations parentales : complètement absentes ou déconnectées de la réalité de leurs enfants.

Les ados délurés

Ce sont surtout les jeunes filles qui se retrouvent dans cette catégorie, testant sans cesse leur pouvoir de séduction nouvellement apparu à coups de tenues provocantes et d’attitudes désinvoltes. Un spécimen que l’on retrouve à la fois dans Thirteen de Catherine Hardwicke et A nos amours de Maurice Pialat.

Signes distinctifs : le nombril le plus souvent à l’air, avec piercing, tatouage et mini-jupe en option.

Hobbies : séduire les garçons à la pelle ou voler dans les magasins.

Relations parentales : difficiles car moralisatrices, mais très concernées.

Les ados timorés

Ils manquent de confiance en eux et bégaient plus souvent qu’à leur tour lorsqu’il s’agit de s’adresser au sexe opposé. Résultat : certains s’inventent un nouveau pedigree pour mieux s’intégrer comme Primo dans J’aime regarder les filles, d’autres imaginent une relation privilégiée avec leur professeur comme Juliette dans La Robe du soir.

Signes distinctifs : le rouge qui monte facilement aux joues.

Hobbies : imaginer ce que pourrait être leur vie plutôt que de la vivre.

Relations parentales : des parents qui ont souvent bien du mal à comprendre ce qui peut bien passer par la tête de leur gamin.

Les ados idéalistes

Refus du conformisme et goût pour la liberté caractérisent ces jeunes gens qui tiennent bien souvent en horreur la vie menée par leur parents. C’est bien évidemment le cas de la plupart des adolescents, mais peu d’entre eux vont jusqu’à se réunir dans une grotte pour vouer un culte à la maxime Carpe Diem, comme dans Le Cercle des poètes disparus.

Signes distinctifs : une pipe à la bouche et l’uniforme traditionnel des étudiants américains.

Hobbies : monter sur les tables en plein cours et se rebeller contre la société.

Relations parentales : des parents autoritaires et peu ouverts au desiderata de leurs enfants.

Les ados bons samaritains

Sensibles, généreux et souvent plus mûrs que les jeunes de leur âge, ils se font un devoir d’aider leur prochain par tous les moyens. Lou
se retrouve ainsi à accueillir chez elle une jeune femme sans abri dans No et moi, tandis que Trevor imagine une véritable chaîne humaine de
solidarité dans Un Monde meilleur.

Signes distinctifs : un manque d’affection et un grand sérieux accordé aux devoirs de classe.

Hobbies : mettre en pratique ses devoirs scolaires.

Relations parentales : bancales avec des parents qui eux-mêmes vont mal.

Les ados dans leur monde

Ils sont tellement passionnés qu’ils finissent par confondre leur obsession et la réalité. Dave, gavé de comics, en vient ainsi à se prendre lui-même pour un super-héros alors qu’il n’a aucun super-pouvoirs dans Kick-Ass. Et cela ne l’empêche pas pourtant de se lancer dans une bataille effrénée contre le crime.

Signes distinctifs : des collants moulants de couleur vive, bref une tenue ridicule de héros de comics.

Hobbies : botter les fesses des brutes de la ville.

Relations parentales : des parents inexistants ou prenant part sans retenue au délire de leur enfant.

Les ados communautaires

Très attachés à leur milieu d’origine, ils en ont intégré tous les codes, voire même les revendiquent. C’est notamment le cas pour Sami dans Neuilly sa mère ! qui, issu d’une cité de Chalon-sur-Saône, a bien du mal à s’adapter aux moeurs bourgeoises et conservatrices de son cousin du même âge.

Signes distinctifs : verlan et baskets aux pieds pour les uns, langage châtié et rolex au poignet pour les autres.

Hobbies : s’envoyer des vannes sur leur milieu social respectif.

Relations parentales : hystériques, avec gifles et insultes lorsque la communication ne passe plus.

Et c’est tout pour aujourd’hui. Bon cinéma!

A votre tour maintenant

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